La nouvelle législation, introduite par la loi n°2024-1039 du 19 novembre 2024, renforce les exigences en matière de Diagnostic de Performance Énergétique pour les meublés de tourisme. Cette loi, souvent qualifiée de "loi anti-Airbnb", vise principalement à réguler le secteur des locations courtes durées et à atténuer leur impact sur le marché du logement longue durée dans les zones touristiques.
À partir du 21 novembre 2024, tout nouveau meublé de tourisme nécessitera donc un DPE affichant une classe énergétique minimum de A à E, excluant ainsi les classes F et G les plus énergivores. Cette mesure sera étendue le 1er janvier 2034 pour inclure les meublés existants, qui devront tous présenter un DPE de classe A à D.
Les autorisations préalables de changement d'usage, nécessaires pour la conversion d'un logement en meublé de tourisme, seront désormais requises dans davantage de communes, notamment celles comptant plus de 50 000 habitants ou celles présentant un déséquilibre marqué entre offre et demande de logements. Cette extension a pour but de mieux contrôler l'impact de ces locations sur les marchés immobiliers locaux.
Ce renforcement des normes vise à inciter les propriétaires à améliorer l'efficacité énergétique de leurs biens. Il contribue aussi à la lutte contre la précarité énergétique et à la réduction des émissions de CO2. Toutefois, cette démarche impose également de nouveaux défis financiers et logistiques pour les propriétaires, qui doivent à présent investir plus dans la rénovation énergétique pour se conformer à la loi.
La mise en œuvre de cette réglementation est surveillée de près par les autorités locales, qui peuvent ordonner des amendes en cas de non-respect des nouvelles normes DPE. Cette initiative législative reflète un effort plus large pour équilibrer les avantages économiques des locations courte durée avec les besoins en logements permanents et la durabilité énergétique.